« La question n’est pas de savoir si la bulle va éclater mais quand« , écrivait Jean-François Faure il y a un mois sur Challenges.

Si le Bitcoin et autres crypto monnaies ont vu leur côte de popularité s’envoler depuis septembre dernier, attirant les traders comme les manipulateurs amateurs, il semblerait que ceux-ci se paient désormais le revers de la médaille. À presque 9.800€ le Bitcoin au moment de la rédaction de cet article, il est légitime de dire que c’est un vendredi noir pour les crypto monnaies…

 

La bulle des crypto-monnaies est-elle en train d’éclater ?

Inévitablement, la bulle des crypto monnaies se doit, un jour ou l’autre, d’éclater. Pareil engouement pour le Bitcoin, un actif numérique encore trop fragile et instable, représente un réel danger, et le moindre courant d’air pourrait potentiellement renverser la courbe. Sans oublier que le volume des transactions est extrêmement limité : les possibilités d’utilisation du Bitcoin et autres Litecoin et Ethereum pour effectuer des achats sont encore très réduites. Les seules activités se résument à l’échange de ces devises, limitées en nombre, entre quelques mains.

 

Pourquoi le Bitcoin chute-t-il autant depuis quelques jours ?

Mardi 19 décembre, la plateforme d’échange sud-coréenne YouBit essuie son deuxième piratage de l’année, l’obligeant à mettre la clé sous la porte. Le site accuse donc une perte de 17% de ses actifs, alors que la Corée du Sud s’imposait jusqu’à présent comme un acteur primordial du marché des crypto devises.

De plus, la cryptomania a généré une saturation des réseaux et compliquent les échanges : n’oublions pas que la blockchain du Bitcoin limite l’émission de ses coins à 21 millions.

 

D’autres ont été refroidis par la faillite de la plate-forme sud-coréenne d’échange en cryptomonnaie Youbit : mardi 19 décembre, elle a été contrainte de mettre la clé sous la porte à la suite d’un piratage. 17 % de ses actifs ont été dérobés. Un brutal rappel à la réalité : si les transactions en bitcoins, protégées par la cryptographie, ne peuvent pas être falsifiées, les portefeuilles numériques où sont stockés les bitcoins peuvent en revanche être dérobés.

 

Marie Charrel pour le Monde, le 22 décembre 2017

Alors oui, un coup de vent a fragilisé la bulle des cryptos. À voir si elles sauront survivre à la tempête !

 

Les médias précipitaient-ils l’éclosion de la bulle ?

Il y a trois semaines déjà, le blog l’Or et l’Argent prévenait déjà des risques de cette cryptomania, et de la couverture médiatique dont bénéficiait ce phénomène.

 

Sauf qu’il n’y aura peut-être pas que des gagnants. Et surtout que beaucoup de ceux qui se sentent chanceux aujourd’hui risquent fort de se retrouver dans le caniveau dans pas très longtemps. Le pire c’est que ce seront là encore sans doute les médias qui auront précipité le mouvement.

 

Anthony Alberti pour l’Or et l’Argent, le 30 novembre 2017

 

Le cours de l’or stagne… mais ne s’effondre pas

Parallèlement, il est vrai que l’or a connu de meilleurs jours, mais il est bon de rappeler qu’il en connaîtra difficilement de pires. Jamais l’or n’a encaissé une perte de 50% de sa valeur en l’espace de quelques heures. Mieux encore, il ne fait qu’augmenter depuis des décennies – progressivement, précautionneusement certes, mais il garde une tendance haussière. D’autant plus qu’en cas de crise économique, comme on a pu le voir en 2008, l’or endosse le rôle de valeur refuge.

 

 

Cours VeraCash de l'or sur 5 ansMême les métaux précieux plus instables tels que l’argent ou le palladium prouvent être plus fiables sur la durée que les e-devises. Sans oublier qu’aucun de ces actifs tangibles ne disparaitra en cas de coupure de courant !

 

Cependant, pas besoin d’attendre le krach pour se rendre compte que d’autres alternatives existent, et qui sont éminemment plus crédibles. Prenons les métaux précieux comme l’or et l’argent, ils représentent des réserves de valeur et de moyen de paiement depuis la nuit des temps. Et leur légalité est indiscutable, avec une acceptation dans le monde entier, sans exception. Leur usage est, lui aussi, universel : dans l’industrie, la bijouterie et bien entendu en tant que trésorerie. La notoriété de l’or date plus précisément de 6000 ans.

 

Jean-François Faure pour Challenges, le 13 novembre 2017

Nous vous invitons donc à être prudent, les investissements dans les crypto-monnaies présentent des risques, au même titre que les métaux précieux, à la différence que les métaux précieux existent physiquement et que leur valeur ne sera jamais égale à 0.


Jade Brun